De plus en plus de référentiels et de fiches métiers mettent autant l’accent sur les compétences techniques requises pour recruter des profils que sur leur savoir être professionnel. D’ailleurs, en France, la notion de compétence professionnelle fait appel à trois éléments que sont le savoir, le savoir-faire et le savoir-être. Et en général, lors des recrutements, c’est surtout le savoir-être qui permet aux candidats de se distinguer entre eux. De quoi s’agit-il exactement ? On vous explique !
Que regroupe la notion de savoir être professionnel ?
D’emblée, il faut clairement distinguer le savoir être professionnel du savoir-faire. Tel qu’il est facile de l’imaginer, le savoir-faire renvoie aux compétences techniques d’un candidat alors que le savoir-être se rapporte plutôt à l’intelligence comportementale du travailleur. Cette intelligence qui caractérise la notion de savoir être professionnel renferme plusieurs qualités telles que :
· l’aptitude à résoudre rapidement et efficacement des problèmes ;
· la capacité à travailler en équipe et sous pression ;
· une bonne prise de parole en public ;
· la gestion du temps ;
· une bonne gestion du stress et des émotions en milieu de travail ;
· une bonne écoute ;
· l’aptitude à innover et à créer ;
· la capacité d’adaptation ;
· l’empathie ;
· l’attention ;
· l’humanité et la générosité ;
· etc.
Ce sont là autant de qualités qui permettent aux candidats à un poste ou à un travailleur en quête de mobilité ou de promotion de prouver leur savoir être professionnel afin de se différencier facilement en entreprise ou à l’occasion d'un entretien d'embauche. En effet, de plus en plus d’employeurs s’intéressent davantage à ces compétences comportementales puisque l’économie tertiaire oblige les entreprises à promouvoir le travail en équipe.
Or, aucun travail en équipe ne peut prospérer si ses membres ne sont pas en mesure de cohabiter et de travailler de façon harmonieuse. C’est donc là tout l’intérêt du savoir être en milieu professionnel. Selon une étude officielle, près de 65 % des employeurs en France font de la capacité d’adaptation et de la polyvalence, leur premier critère de sélection à l’occasion des procédures d’embauche. Le savoir être professionnel est ainsi devenue une clé plus importante que l’expérience professionnelle.
Quels sont les savoir-être les plus recherchés en entreprise ?
Il y a bien évidemment des savoir-être que les recruteurs et les managers aiment particulièrement retrouver dans leurs équipes. Voici une liste des savoir-être les plus recherchés par les recruteurs sur le marché :
· l’ouverture aux critiques : peu de personnes sont ouvertes aux critiques surtout lorsqu’il s’agit de parler de leurs compétences professionnelles. Or, pour le manager, il est important de travailler avec un collaborateur capable de recevoir des commentaires tout en sachant en discuter sans vexer. C’est d’ailleurs ce savoir être professionnel qui permet de s’améliorer tout en faisant avancer le groupe. Il est donc attendu de vous du discernement à ce sujet ;
· la créativité : à certains postes, l’aptitude du travailleur à proposer de nouvelles idées est primordiale. Il sera attendu de vous de sortir des sentiers battus pour puiser votre inspiration de votre environnement immédiat et lointain. Les recruteurs, il faut le dire, sont très regardants sur cette qualité ;
· l’autodidactique : vous devez être en mesure d’apprendre de nouvelles choses par vous-mêmes, de vous auto-former, afin d’améliorer continuellement vos compétences ;
· l’esprit d’équipe : savoir travailler avec les autres est important. Ce savoir être professionnel permet de jauger par ailleurs l’aptitude du nouveau candidat à s’intégrer à l’environnement de travail ainsi qu’à la chaîne de travail ;
· la curiosité : un collaborateur peu curieux ne sera jamais intéressé que par son travail et aura peu d’intérêt à comprendre son environnement de travail, ce qui n’est pas dans l’intérêt de l’entreprise ;
· la polyvalence : c’est l’une des choses qui fascinent le plus les recruteurs. Un collaborateur non seulement compétent dans son domaine principal, mais également dans une multitude de domaines connexes, sera plus utile qu’un autre qui ne sait faire qu’une seule chose ;
· la souplesse cognitive : ce savoir être professionnel traduit votre aptitude à vous adapter en sachant transiter intelligemment d’un sujet à un autre ;
· la bonne prise de décision : Certains recruteurs n’hésitent pas à faire passer des tests psychotechniques aux candidats afin de vois s’ils sont en mesure de prendre du recul sur une situation afin de décider rapidement et efficacement ;
· la bonne écoute : c’est une qualité qui fait du candidat un collaborateur attentif et moins distrait au travail ;
· la résilience : votre aptitude à ne jamais lâcher tout en ayant un souci constant de qualité sera à coup sûr une force ;
· l’organisation facile : ce savoir être professionnel permet de jauger si le candidat est en mesure de bien planifier et prioriser ses tâches.
Dans un contexte où certaines compétences techniques sont appelées à muter ou à disparaître, seules les compétences comportementales resteront une base tangible de recrutement à l’avenir.